Vu l’actualité, il vous paraît certainement incongru que je parle d’eau plutôt que de sang et de larmes, comme dirait Churchill.
Pourtant, l’analogie est grande :
nous sommes les descendants de petits animaux sortis de la mer et ayant emporté avec eux un peu de leur milieu, d’abord bien sûr de l’eau et comme l’eau qui nous constitue, nous pouvons être souillés ou purs, nous pouvons bouillir ou nous glacer, rêver ou être stériles.
En même temps que l’eau de nos origines, nous avons emporté un peu de sel de la mer*.
Je rappelle qu’il existe 3 g/l de sel dans le sang, 30 g/l dans la mer et, ce qui rend la Mer Morte si particulière, c’est que la concentration en sel y est de 300 g/l…
Nous sommes également comme ce sel qui, à faible dose, rend tout meilleur et qui, à forte dose, rend tout immangeable.
Nous sommes donc capables du meilleur comme du pire…
J’oublie : les larmes, c’est le milieu le plus salé, environ 5 g/l, elles sont qualifiées d’amères.
*Vous pouvez aller sur Internet, personne n’a jamais expliqué
pourquoi la mer était salée, alors que les fleuves qui l’alimentent ne le sont pas.
On explique toutefois volontiers cette accumulation de sel dans la mer par le lavage périodique des fleuves, qui apportent ainsi le sel de la terre dans la mer.
Bien que pour eux-mêmes, leur concentration en sel soit imperceptible pour les papilles humaines.
Vous noterez également qu’un peu de sel chasse le diable et les mauvais esprits, que sel et salut ont la même origine salvatrice, mais que le sel répandu porte malheur.
C’est comme nos passions, il faut ce qu’il faut, mais pas plus qu’il n’en faut…
Joël GIACCHERO
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