Mais le thème que nous évoquons ici ne doit pas s’entendre et/ou se comprendre que dans une seule approche nourricière du sujet ; la qualité de l’eau est aussi étroitement liée à la notion d’hygiène à travers le principe de « traitement » ; s’il est un domaine dans lequel la dimension quantitative ne peut s’avérer efficace sans se voir accompagner d’une sécurité sanitaire « à toute épreuve », c’est bien celui dont il est question dans ces lignes ! Si donner accès à l’eau est un cadeau inestimable que mettent en œuvre nombre de rotariens à travers les actions qui sont menéesdans les parties du monde les plus en demande de ce type de service, n’oublions pas que le dit cadeau ne prend toute sa valeur que s’il s’accompagne d’un critère qualitatif irréprochable ; c’est en cela que nous aurons accompli la boucle vertueuse du « don parfait » dont parlait si bien Albert SCHWEIZER … N’oublions pas que la Polio est en voie d’être vaincue par le vaccin que nous distribuons mais que le polyvirus est hélas encore présent sachant que l’un de ses modes de transmission réside dans l’ingestion d’aliments et d’eau contaminés…
Dans la période sanitaire troublée que nous traversons actuellement, il nous est quotidiennement demandé de redoubler de gestes préventifs, gestes dont l’objectif est de nous prémunir contre une évolution pandémique des infections provoquées par le tristement fameux coronavirus … Ce point se veut totalement préventif et secristallise autour d’une nécessité de demeurer dans un « bien disant » à la fois médical mais également social : autrement formulé, protégeons-nous et protégeons les autres ; donnons du sens à l’intention et à l’acte qui la suit …
Au-delà d’une symbolique qui ne recouvrirait sans doute pas la globalité du message rotarien de ce mois de mars, je voudrais cependant terminer ce message par un court texte tiré d’une somme poétique (Les chansons du Djiloba) écrite par un auteur guinéen contemporain, Fodeba KEITA :
« Coule donc, eau pure de vie, passe ton chemin et poursuis à travers le monde noir ta généreuse mission. Tant que tes flots limpides rouleront dans ce pays, les greniers ne seront jamais vides, et chaque soir, les chants fébriles s’élèveront au-dessus des villages pour égayer le peuple malinké. Tant que tu vivras et feras vivre nos vastes rizières, tant que tu fertiliseras nos champs et feras fleurir nos plaines, nos Anciens couchés sous I’arbre à palabres te bénironttoujours.
Coule et va plus loin que toi-même à travers le monde entier étancher la soif des inassouvis, rassasier les insatiables et dicter, sans mot dire comme d’habitude, à l’Humanité, que le bienfait désintéressé est le seul qui vaille, le seul qui, absolument, signifie. »
Ne trouvons-nous pas, dans ces mots, le remerciement de l’immense travail que nous accomplissons, nous, rotariens, dans cette quête dynamique et apaisante d’unmode abreuvé d’eau et de paix ?
Avec toute mon amitié.
Jean-Jacques TITON