De quoi rêvent-elles, ces jeunes filles, désireuses de bâtir leur avenir, en Inde, au Pakistan, en Afrique et en Amérique latine ? D’aller à l’école … d’apprendre à être indépendantes … et de vivre leur vie !
En 1964, ma ville natale, Niigata, Japon fut frappée par un séisme de magnitude de 7,5. Je me souviens de ces jours et de ces mois où nous avons été privés d’eau, d’électricité, de transports communs… Jeune écolière, je devais faire une longue queue devant le camion-citerne de ravitaillement d’eau potable, et ce plusieurs fois dans la journée. Et je vois encore ces toilettes provisoires dressées par ci par là… et je me souviens de la peur que les filles, nous avons eue pour y accéder dans la nuit. Aujourd’hui, c’est si loin dans ma mémoire, mais lorsque je ferme mes yeux, je me vois comme si c’était hier, marcher des kilomètres pour aller à l’école… et j’avais tant de mal à m’accommoder de cette situation. Et quel bonheur de toucher l’eau fraîche couler du robinet et d’entendre la chasse d’eau des toilettes !
Lorsque je suis venue en France pour la première fois, c’était en été 1973. Dans la première ville visitée, Paris, et dans un café sur le Champs Elysée, il fallait que j’aille aux toilettes. Quelle surprise de me trouver face aux toilettes « turques » ! Je ne savais pas dans quel sens que je devais m’accroupir. Heureusement mon amie française m’accompagnait pour me prévenir qu’il fallait me retirer vite pour éviter de prendre le jet d’eau sur moi, après avoir tiré la chasse.
Aujourd’hui, les toilettes japonaises sont les plus sophistiquées du monde, avec le jet d’eau à température réglable, tout comme sa puissance et sa localisation et le souffle d’air pour le séchage. Et il y a aussi des toilettes suisses qui font tourner le siège pour le nettoyage. Tous ces modèles intelligents de toilettes sont conçus pour l’hygiène, pour éviter des maladies infectieuses, vénériennes, etc…
L’eau et l’assainissement, le 3ème axe stratégique du Rotary International nous incite aux pensées écologiques. Mais c’est une vue des habitants vivant dans les pays où le système d’approvisionnement d’eau et assainissement des eaux usées est bien aménagé et en bon état de fonctionnement. Mais pour les pays dépourvus de ce système, c’est une question de la survie immédiate de la population.
Je me rappelle qu’en ma jeune enfance, je sentais cette odeur si forte qui pinçait le nez en me promenant dans les rizières. L’odeur venait d’un grand amas de dépôts d’excréments à l’air, dans l’attente de sa transformation en terre fertilisée. Pourtant que ce n’est qu’il y a quelque cinquante ans ! Et il nous est inimaginable de devoir vivre avec la corvée de faire des kilomètres à la recherche de l’eau potable et devoir se cacher dans la nature pour faire ses besoins dans le noir, de peur d’être surpris par de multiples risques !
De nombreuses demandes de partenariat pour une subvention mondiale de la Fondation Rotary sont exprimées par des pays comme l’Inde… où les jeunes filles ne fréquentent pas l’école faute de toilettes. Et l’éducation des jeunes filles est l'une des clés précieuses vers le développement de tout un peuple vers la modernité, et in fine pour la paix dans le monde. Dans des pays où les femmes ne sont pas en sécurité pour faire leurs besoins, ces femmes s’exposent aux risques de viol...
J’ai essayé de passer le message pour cette année des 100 ans de la Fondation Rotary : " les Rotary Clubs dynamiques sont non seulement ceux qui savent développer leur effectif en recrutant et en fidélisant des membres, et versent régulièrement à la Fondation Rotary leur contribution, mais surtout ceux qui savent utiliser notre Fondation, en demandant des subventions de District et subventions mondiales pour réaliser leurs actions".
Nous venons de recevoir le fonds versé par la Fondation pour toutes les subventions de district demandées et accordées. Ceci monte à 65 472 USD, ce qui est un record, puisque nous avons pratiquement épuisé le fonds disponible pour les subventions de district. Ce fonds représente la totalité restituable des versements des clubs de notre district à notre Fondation réalisés sous le gouvernorat de Raymond Hayek. J’en suis infiniment reconnaissante. Nous sommes en train de financer 20 projets présentés par 16 clubs.
Maintenant les projets pour des subventions mondiales sont attendues nombreuses… puisque nous avons des ressources suffisantes pratiquement pour soutenir une dizaine de projets de 30 000 USD minimum chacun. Certains clubs financent seuls des projets grandioses, pour le compte des orphelinats au Népal, l’installation du système conduite d’eau potable en proche Orient et la création des centres de formation dans en Afrique… Je vous en félicite, mais j’aimerais vous poser la question : « Pourquoi ne demandez-vous pas de subventions mondiales – possibilité offerte par notre Fondation ? » Vous répondriez : « il faut trouver un club partenaire », à qui je dirais : « il suffit d’identifier un club dans la région bénéficiaire, pour ce, je pourrais très bien écrire au district concerné, ou même au Rotary International pour nous aider à identifier un club fiable… » Ou vous me diriez « il faut remplir un formulaire qui fait 11 pages », à qui je dirais : « Tu renoncerais à recevoir 3000 € de subvention par page ? » Et oui, le montant de contribution de club à l’action peut être faible alors que le District peut abonder largement à la discrétion de sa commission de subvention !
Mes amis Rotariens, réservez les deux dates très importantes et je vous attends nombreux… pour passer des moments inouïs :
Le samedi 29 avril : Conférence de District au Centre Expo Congres de Mandelieu
Le dimanche 30 avril : Célébration des 100 ans de la Fondation Rotary à travers le Challenge Tête et Jambes aux Mimozas Resort Cannes-Mandelieu
Ne restez pas inactifs devant tant de besoins dans le monde !
Mais aussi savourons le plaisir et le bonheur d’être au ROTARY !
Nous pouvons et nous devons nous investir pour rendre notre monde, un endroit meilleur pour nous tous, pour nos enfants et nos petits-enfants ! L’avenir de notre monde est dans vos mains !